CEMAC : la BEAC révise ses prévisions de croissance pour 2009

Publié le par Association camerounaise de cyberpresse

a première réunion ordinaire de l’année 2009 du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) s’est tenue hier à Yaoundé, sous la présidence de Philibert Andzembe, son président statutaire, par ailleurs gouverneur de la BEAC. Il ressort du communiqué de presse publié à l’issue des travaux que les perspectives macro-économiques révisées de l’année en cours laissent apparaître une décélération plus prononcée de la croissance économique, qui s’établirait au plan sous-régional à 2,8%, en raison de la baisse de la demande mondiale. En outre, les comptes publics et extérieurs se dégraderaient, en relation avec la chute des cours du pétrole brut et des autres matières premières (mines et bois notamment).

Toutefois, relève le communiqué, sur le front des prix, les tensions inflationnistes s’atténueraient pour revenir vers la norme communautaire de 3%, en rapport avec le recul de l’inflation mondiale, et le taux de couverture extérieure de la monnaie, bien qu’en léger repli, demeurerait confortable autour de 100%.

En fin février dernier, à l’issue de la première réunion extraordinaire de l’année du CMP de la BEAC, Philibert Andzembe avait déjà indiqué, s’agissant des perspectives pour 2009, qu’« elles laissent entrevoir une légère décélération de la croissance économique, consécutivement à une baisse de l’activité sylvicole et une quasi-stagnation de la production pétrolière ». Il avait notamment précisé, en ce qui concerne le taux de croissance, que la moyenne dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) serait de 3,9%. C’est dire que la sous-région est de plus en plus touchée par les effets de la crise économique internationale, les prévisions d’hier ayant revu à la baisse celles de février 2009.

Baisse des taux d’intérêt

L’autre grande annonce faite hier au siège de la BEAC à Yaoundé concerne les mesures prises pour soutenir l’activité économique et l’emploi dans la CEMAC. A ce sujet, le CPM, après analyse de la balance des risques pesant sur la stabilité monétaire et financière, a décidé de baisser le taux d’intérêt des appels d’offres de 25 points de base ; diminuer le taux d’intérêt sur placements des banques de 30 points de base ; maintenir inchangés les coefficients des réserves obligatoires applicables aux dépôts à vue et aux dépôts à terme pour les pays des groupes 1 et 2, et baisser de 125 points de base les coefficients applicables aux pays du groupe 3 ; réduire de 5 points de base la rémunération des réserves obligatoires ; baisser les taux d’intérêt sur placements publics de 30 points de base pour les Fonds de réserve pour les générations futures, le Mécanisme de stabilisation des recettes budgétaires et les dépôts spéciaux.

Le CPM a également adopté les objectifs monétaires et de crédit des six Etats de la CEMAC pour les deuxième et troisième trimestres de l’année 2009, compatibles avec les différents cadrages macro-économiques des pays.
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