UNE CAMEROUNAISE ASSASSINEE EN FRANCE

Publié le par Association camerounaise de cyberpresse

La Camerounaise s’apprêtait à rentrer au pays pour présenter son nouveau né d’un an à sa famille. « Ce à quoi s’opposait son époux qui soupçonnait sa compagne de manœuvres visant à porter atteinte à la vie de l’enfant, alors même qu’il s’était opposé à la venue au monde du petit garçon, arguant du fait qu’il avait déjà réparti ses biens entre ses deux premiers enfants issus d’un précédent mariage. Mireille qui ne voulait pas entendre les choses de cette oreille, quittera le domicile conjugal pour s’installer dans un foyer d’accueil, histoire d’échapper aux violences et autres menaces de son époux », raconte son frère, Joël Essengue. Lorsqu’elle réussit, malgré tout, à mettre au monde son fils, rappelle-t-il, c’est la sécurité sociale qui prend en charge l’enfant, suite à une plainte portée contre son époux. Ce dernier qui se ravise, « recommence à courtiser à nouveau son épouse qu’il couve pratiquement de tous les soins ». Cette cour assidue portera les fruits. Mireille retrouve le domicile conjugal contre un engagement écrit pris par son époux au commissariat : « Arrêter d’exercer toute sorte de violence envers son épouse ».

Deux mois plus tard, poursuit Joël Essengue, le climat des relations se détériore de nouveau entre les deux époux. Jean Martine qui commence à choyer son fils interdit à Mireille de s’occuper de l’enfant, « de peur que ce dernier ne soit empoisonné ». Le seul soin toléré par l’époux est la toilette faite à son fils par la mère, une fois rentrée du travail. C’est le 06 juin dernier, à l’occasion de l’anniversaire du petit garçon que tout bascule. L’organisation de l’anniversaire est confiée à la belle-mère. «Une curiosité : Jean Martine fond en larmes au moment où il demande à son fils de souffler sur sa première bougie. Frustrée par cet épisode de l’anniversaire, Mireille décide, le 20 juin dernier, de revenir au Cameroun. Pendant qu’elle fait ses valises dans la chambre conjugale, son époux entre et lui tire trois balles en plein cœur. Jean Martine alerte lui-même la police. Il est arrêté et remis aux services psychiatriques par la suite

Louise Mireille Ngamba est née en 1970 à Mvengué par Kribi dans la province du Sud, où elle sera inhumée ce week-end. Elle avait rencontré Jean Martine à Mbalmayo, au village Sos en 2004. Pour convoler en justes noces l’année suivante à la mairie de Kondengui. Titulaire d’un bacc littéraire, elle travaillait comme animatrice culturelle au lycée d’Anguissa lorsqu’elle quitte le pays en fin 2005 pour rejoindre son époux en France. Elle laisse un autre orphelin de 5 ans au Cameroun.

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